Ah! les enfants sont formidables. Aujourd'hui nous sommes allés acheter des chaussures pour nos coquins. C'est toujours la même chose. Foutue société de consommation, nous avons le choix, ce maudit choix. Des kilomètres de rayons, pour trouver LA paire rêvée, celle qui va faire de vous un champion ou une princesse. Bref, c'est toujours un moment à la fois stressant - le nombre incalculable de fois où la demoiselle va revenir sur son choix de départ - et marrant en fin de compte. En fait, j'aime cela et je ne sais pas pourquoi. C'est dans ces moments là où je me dis que j'ai l'âme d'un vendeur comédien. Sans imposer mais sans vergogne, je vante les mérites de telle ou telle godasse en fonction de mes goûts et des goûts de mes chers petits. Tel un marin, je navigue dans leur imaginaire en vantant la couleur, le héros sur la chaussure, la forme fuselée ou les étoiles brillantes de mille feux. Quelques fois, les situations ressemblent à de vraies scènes de théâtre, oscillant entre tragédie grecque et farce! Et ce faisant, je me rends compte de l'importance que cela revêt pour eux. Alors, on essaie de prendre le temps dans les magasins même si quelques fois, nous nous énervons et nous crispons pauvres parents que nous sommes. Bref, cette fois-ci c'est Hugo qui nous a "obligés" à y aller compte tenu de l'état de sa seconde paire d'été foutue, fallait bien la remplacer...