La première nuit fut un plaisir exquis pour Sandrine et un cauchemar absolu pour moi. C’est une des pires nuits de ma vie. Je n’étais pas préparer à cela mais peut on vraiment l’être… Vers 22h, c’est la dernière tété pour tout le monde et puis hop dodo dans la chambre car papa a entendu qu’il fallait qu’ils comprennent très tôt que c’est leur chambre et leur lit. Non mais !. En plus papa prévoyant, habillé dans le lit et prêt à bondir pour les tétés. Volontaire quoi ! Vers 1h du matin, les premiers cris arrivent. Il s’agit de Margot. Je la prend, la donne à sa mère à moitié réveillée, et attend que la petite finisse de se régaler avec le bon lait de môman. Je la prend pour faire le rototo pendant que sa mère déjà endormie remet le cache sein de sa chemise de nuit. Je la change et puis très très délicatement la remet dans son lit. Et là ça va. Je me dis bon c’est bien mon gars continue, si c’est cela alors c’est bon. Environ un retour au lit et une fermeture de paupières, c’est au tour d’Hugo de se manifester disons avec conviction. Je le prend, vais chercher le petit dispositif sensé l’aider à téter mieux les seins de sa mère. On pense qu’il tête c’est déjà pas mal me dis je. Rebelote, le rototo, le change et puis au moment de le remettre dans son lit, monsieur continue de s’exprimer avec force. Bon, qu’à cela ne tienne, je commence à faire les cent pas dans la chambre. Hugo se calme un peu mais bon c’est pas encore ça. Et là, à force d’aller et venu, je commence à prendre conscience que je suis un peu fatigué et que les choses ne seront pas vraiment comme je les rêve, comme je les pense, comme je les veux. Bref, je comprend que je suis dans la merde. Et toute la nuit, j’ai fait le porteur et le consoleur dans une somnolence atroce. Au matin, un peu comme un marin après une tempête, un peu content qu’il fasse enfin jour, Sandrine se réveille avec un sourire qui en dit long sur sa nuit à elle. Je trouve cela bien. Je commence à comprendre cependant qu’il me faudra les apprivoiser mes bouts de choux et que cela ne sera pas une partie de plaisir. Les nuits seront longues et puis je m’habituerais sûrement.