Je vous invite à visionner cet enregistrement vidéo de M. Billaut, chantre de la fibre optique, enregistré pendant la grande parade du MEDEF. Je n'ai pas ma carte mais la présentation de Mme Parisot, la femme forte de ce syndicat, me parle beaucoup en tant que salarié. Ces 20 minutes m'ont donné envie de me procurer le livre blanc.
7 réactions
1 De renaud - 05/02/2007, 20:07
Bonsoir,
j'ai regardé les 20 premières minutes et j'ai du mal a croire que l'on puisse être enthousiasmé par une présentation aussi nul et partisane. J'y voit plus de la communication que de la pédagogie.
En tout cas ca ne me donne pas du tout envie de lire le livre blanc, si les propositions sont du même niveau que la présentation, ca promet!
Au contraire ça me renforce dans l'idée que la majorité des revendication du MEDEF ne s'appuie sur aucune analyse sérieuse. Si le but était de combatre les idées reçues, c'est plutot raté.
PS: il existe un extrait vidéo de meilleur qualité:www.dailymotion.com/video...
Cela dit c'est un congret du MEDEF
2 De Nicolas - 05/02/2007, 21:33
@ Renaud : Intéressant ce que tu dis. Peux tu prendre un exemple tiré de sa présentation et expliquer en quoi cela ne tient pas la route?
Pour sa présentation, il ne faut pas oublier que c'est une grande messe du MEDEF, difficile de faire plus partisan! Il n'empêche que ces arguments sont à prendre en compte, en tout cas ils me parlent en tant que salarié travaillant pour une entreprise qui doit en faire partie
3 De renaud - 06/02/2007, 16:56
Prendre un exemple, pas de problème, j'ai un peu de temps alors je m'y colle.
Les premières minutes.
"essayons de nous donner une perspective historique": oula, alors là je craint le pire, quand on commence une présentation par ce genre de phrase viens souvent derrière des énormités.
"nous avons reconstitué la croissance du monde" on aurai bien aimer savoir comment à été réussi cette prouesse, quels indices ont servis au calcul.bref passons.
"au cours du premier millénaire cette croissance est très faible" comme prévus c'est arriver, première énormité. Ca m'a surtout frappé parce que l'histoire c'est le domaine que je connais. Dire cela n'a aucun sens car une des rêgles de base de n'importe qu'elle mise en perspective historique, et propablement celle qui est la plus importante, c'est de ne pas appliquer des concepts moderne a des sociétés anciennes qui en était dépourvue. étudier l'évolution de la croissance au premier millénaire n'a pas plus de sens que d'étudier l'envoi de fusée dans l'espace ou l'évolution des ventes de machines à lavé sur la même période, d'ailleurs cela donnerai le même genre de courbe. Pour être pertinente l'étude devrait débuter peu après l'invention du concept de croissance, soit pas avant le 19éme (là je connais pas précisément, mais il faut au moins être dans un contexte nationnal puisque la croissance viens du calcul du PIB).
Je passe sur les autres commentaires historique de la courbe (enfin les historiens serons ravi d'apprendre que la navigation date du 15ème siècle, elle aurait pu réviser qd même.)
"le début du 19ème siècle moment exceptionnel de croissance spéctaculaire... cette période coincide aussi dans de nombreux pays avec la consolidation de la démocratie": je rève ou elle sous entend que croissance=démocratie. c'est évidement un racourcis énorme, qui plus est dangereux. Mais ca permet de mettre en avant l'importance de la croissance.
"je peut a peine montrer le haut de la courbe" et ben il fallait prendre un autre echelle, d'autant que si on enlève la partie de la courbe qui n'est pas pertinente l'échelle est forcement modifié, l'augmentation sera moins spectaculaire. Cela me laisse penser que l'énormité dont j'ai parlé au début n'était pas une erreur mais est voulue.
"la croissance et le developpement sont des phenomènes récent à l'échelle de l'histoire": ca deviens ridicule. la courbe étudie la croissance pas le développement. Sous entendu croissance=développement, c'est faux. Déja il faudrait dire ce qu'est le développement, on ne sait pas de quoi elle parle. La croissance est récente oui puisque c'est une notion récente. Le developpement lui n'a rien de nouveau (évolution des techniques, des outils, des idées) ou est un concept récent (développement économique). C'est juste une idée recu qui ressort, pas de quoi fouetté un chat. Je passe sur l'echelle de l'histoire qui ne veut rien dire.
"tout ca pour dire que jamais le monde n'a été aussi riche": tout ça pour ça! c'était sous-jacent depuis le début le but de la manoeuvre est de montré que nous somme riche. même remarque que précedemment, de quelles richesses s'agit il ?
Je suppose qu'il s'agit d'argent, c'est sans doute une lecture partisane mais je ne peut m'empecher de penser qu'il y a la un sous entendu qu'on pourrai caricaturer de la sorte: mais de quoi se plaigne les salarié ils ont jamais été aussi riche!!
La présentation pèche aussi par tous ce qu'elle passe (sciemment?) sous silence:
Quid de l'évolution de la répartition des richesses? Il ne sert a rien d'étudier l'augmentation des richesses si on n'analyse pas leur répartition. Le monde n'a jamais été aussi riche, c'est possible mais les richesses n'ont jamais été aussi mal partagés.
D'un point de vu historique la présentation ne tiens pas debout mais c'est une présentation économique, on vas dire que ca peut passer, mais même du point de vue économique il y a des erreur et des partis pris énorme.
"la croissance c'est la capacité a élever le niveau de vie": et ben nan dommage. la croissance c'est l'augmentation du revenu par tête de pipe, calculé avec un indicateur a partir du PIB et du nombre d'habitant (et encore ce que je dis c'est hyper simplifié).
Le niveau de vie c'est beaucoup plus complexe et il faut prendre en compte entre autre le pouvoir d'achat et la répartition de la croissance en fonction des catégorie de la population. Des pays émergeant ont une croissance énorme et pourtant le niveau de vie varie très peu.
"la croissance est le fruit de plusieurs facteurs... il y en a un qui est déterminant c'est la démographie": je ne suis pas spécialiste mais je pense que c'est évident que c'est bien plus complexe, cela doit dépendre des indicateurs, je ne voit pas en quoi l'augmentation de la population entrainerai une augmentation des salaires. Les commentaires que j'ai lut sur le net vont dans ce sens: "Si on se réfère à un indicateur de revenu par tête, à l'équilibre stationnaire des modèles de croissance, le taux de croissance par tête du revenu est nul, en dépit de la croissance démographique. Il faut rappeler ici que dans un modèle de Solow, le taux de croissance démographique détermine seulement la croissance des variables globales, pas par tête. Ensuite, la croissance démographique peut avoir d'autres effets, du côté de la demande ou du progrès technique. Mais c'est un élément moins univoque. Et, dans le cas qui nous intéresse, Parisot n'en dit mot."
D'ailleur pour completer mon commentaire, s'il existait une relation forte entre croissance et démographie la france aurait la meilleure croissance en europe puisqu'elle a les meilleurs résultats démographiques, ce n'est pas le cas.
"il y a un trio très important.... c'est l'état, le consommateur et l'entrepreneur": et bien non, ce sont trois agent important de l'économie mais pas des éléments explicatifs de la croissance. Elle aurait mieux fait de parler de travail, capital, progrès technique. erreur fondamentale qui conditionne la suite de la présentation.
"paradoxe de la situation en dépit de ses prélèvements très élevés, l'endetement de l'état n'a pas cessé d'augmenter": très amusant. Paradoxe? nan logique. Les courbes de l'évolution des prélèvements et de l'endettement sont similaire. L'endettement augmente donc on augmente les prélèvements. L'endettement de l'état est inquietant mais là il n'y a pas de paradoxe.
4 De renaud - 06/02/2007, 22:52
Je poursuit ma critique (j'espère la rattraper bientôt)
Sur la présentation des prélevement obligatoire:
L'intention de la présentation est clair il s'agit de montrer que les prélevements obligatoire sont beaucoup plus important en france que dans d'autre pays européens similaire. Ce n'est pas faux, mais cela ne démontre rien non plus.
Il est louable de vouloir critiquer les systèmes sociales et fiscales francais en les comparant a ce qui se fait ailleurs en europe, cela peut etre très constructifs, mais pour cela il faudrait avoir un minimun de rigueur et d'honneteté intellectuel.
Première crittique, le nombre de pays utiliser dans la comparaison est indigeant, tiré des conclusion sur trois pays c'est très limite, d'autant plus que le pretexte de "comparabilité" ne justifie pas un nombre si restrein, c'est assez énorme de l'entendre dire que "l'angletterre est par la structure de son économie en tt point comparable a la france" alors que ce sont précisément deux modèles différents.
Deuxièmement, pour que l'analyse soit pertinente il aurait fallu évoquer la protection social qui vas de paire avec l'importance des prélevements fisco, les système socio-fiscaux sont des ensembles cohérent dans chacun des pays cité, présenté une partie des aspects (les prélèvements) sans présenter les autre qui sont liées (protection sociale) relève de la supercherie intellectuel.
Autrement dit, pour comparé des modèles différents ils faut les comparées dans leur globalité en examinant tous les aspects qui structurent le modèle et qui sont en relation les uns avec les autres. La présentation est grossièrement biasée dans le but évident de montrer qu'il faut baisser les prélèvements obligatoires qui pèsent sur les entreprise, c'est un point de vu libérale (au sens d'abscence de l'état) caricatural.
Pour etre plus précis, les consommateur français sont aussi des citoyens qui profite de la protection social, les prèlèvements obligatoire ne disparaissent pas dans la nature, ils financent la protection sociale.
Sur le travail et les retraite:
" La productivité du travail, c'est-à-dire la valeur produite pour chaque heure de travail (production ou valeur ajoutée) a augmenté en France de 17,22 % en sept ans, de 1997 à 2003, pour l'ensemble de l'activité nationale.
"notre système de retraites a été conçu à un moment où il y avait un actif pour un retraité. Aujourd'hui il y a un actif pour deux retraités":la je suis perplexe.
D'après l'insee: 1970 : 3 actifs pour 1 retraité; aujourd'hui : 2,1-2,2 actifs pour un retraité
le genre d'exercice de mauvaise foi qui décrédibilise beaucoup la présentation.
Sur les ages de la retraite, c'est très simpliste comme présentation, dans le privée il me semble que l'age de la retraite n'est plus 60 ans, de toute façon il s'agit d'annuité,je crois que la retraite a 60 ans c'est plus un slogan qu'une réalité.
Sur la durée du travail: on voit apparaitre le modèle suédois, bizzarement il était abscent des comparaisons sur les prélèvement obligatoire, c'est dommage j'aurai été curieux de savoir combiens paye les entreprise suédoise, ma paranoia chronique m'incite a penser qu'il n'a pas été cité parce qu'il ne servai pas la démonstration.
Je ne sait pas comment on été calculé les chiffre avancé surla durée annuel du travail mais d'autre chiffre circule qui me semble contradictoire: "Pour une durée légale du travail de 35 heures par semaine en France, la durée effective moyenne est de 39 heures pour les emplois à temps plein et 36,3 heures pour l'ensemble des emplois. Par comparaison, ces durées sont inférieures en Grande-Bretagne : 37,2 heures pour les emplois à temps complet et 31,7 heures pour l'ensemble des emplois. Elles sont aussi inférieures aux Etats-Unis (Usa) et dans plusieurs pays en Europe. "travail-chomage.site.voil...
La différence provient-elle de congés plus important en france?
Il y a un éléments du travail très important qui est passé sous silence par la présidente du MEDEF c'est la productivité. C'est regretable parce que:" La productivité du travail, c'est-à-dire la valeur produite pour chaque heure de travail (production ou valeur ajoutée) a augmenté en France de 17,22 % en sept ans, de 1997 à 2003, pour l'ensemble de l'activité nationale." Je trouve vraiment très bizzard pour un chef d'entreprise de ne pas parlé de la productivité, il me semble que l'important pour l'entreprise n'est pas le prix qu'elle paye pour une heure de travail, mais pour une unité de production.
Les résultat francais sont plutot bon dans ce domaine: management.journaldunet.c...
c'est la qu'on retombe sur la comparaison biaisée des modèles parce que le Royaume-Uni présente une productivité inférieure de 15% à celle des travailleurs français. Or de multiples facteurs entrent en jeu pour expliquer cette différence "la plupart sont le signe d'un investissement public insuffisant dans les "externalités positives" : faiblesse du niveau de qualification moyen (avec notamment 31% de diplômés de l'enseignement supérieur contre 36% en france), des dépenses de santé (2160 $ par an contre 2736 $), obsolescence des réseaux de transport qui augmentent le coût des échanges (importation de matériaux et exportation de produits finis)...
Les prélèvements obligatoire sont là pour financer les investissements publics, ces investissements favorisent la productivité
, on peut donc dire même si c'est simplifié que les prélèvements obligatoires influent positivements sur la productivité.
5 De Nicolas - 08/02/2007, 08:22
Et bien me voilà moins con du coup . Vraiment très instructif ce que tu dis. Merci.
Je prends le temps de te répondre sur certains points dans un futur commentaire.
6 De renaud - 10/02/2007, 13:48
Je poursuit ma critique (j'espère la rattraper bientôt)
Sur la présentation des prélevement obligatoire:
L'intention de la présentation est clair il s'agit de montrer que les prélevements obligatoire sont beaucoup plus important en france que dans d'autre pays européens similaire. Ce n'est pas faux, mais cela ne démontre rien non plus.
Il est louable de vouloir critiquer les systèmes sociales et fiscales francais en les comparant a ce qui se fait ailleurs en europe, cela peut etre très constructifs, mais pour cela il faudrait avoir un minimun de rigueur et d'honneteté intellectuel.
Première crittique, le nombre de pays utiliser dans la comparaison est indigeant, tiré des conclusion sur trois pays c'est très limite, d'autant plus que le pretexte de "comparabilité" ne justifie pas un nombre si restrein, c'est assez énorme de l'entendre dire que "l'angletterre est par la structure de son économie en tt point comparable a la france" alors que ce sont précisément deux modèles différents.
Deuxièmement, pour que l'analyse soit pertinente il aurait fallu évoquer la protection social qui vas de paire avec l'importance des prélevements fiscaux, les systèmes socio-fiscaux sont des ensembles cohérent dans chacun des pays cité, présenté une partie des aspects (les prélèvements) sans présenter les autres qui sont liées (protection sociale) relève de la supercherie intellectuel.
Autrement dit, pour comparer des modèles différents ils faut les comparer dans leur globalité en examinant tous les aspects qui structurent le modèle et qui sont en relation les uns avec les autres. La présentation est grossièrement biaisée dans le but évident de montrer qu'il faut baisser les prélèvements obligatoires qui pèsent sur les entreprises, c'est un point de vu libérale (au sens d'abscence de l'état) caricatural.
Pour etre plus précis, les consommateur français sont aussi des citoyens qui profite de la protection social, les prèlèvements obligatoire ne disparaissent pas dans la nature, ils financent la protection sociale.
Sur le travail et les retraites:
"notre système de retraites a été conçu à un moment où il y avait un actif pour un retraité. Aujourd'hui il y a un actif pour deux retraités":la je suis perplexe.
D'après l'insee: 1970 : 3 actifs pour 1 retraité; aujourd'hui : 2,1-2,2 actifs pour un retraité
le genre d'exercice de mauvaise foi qui décrédibilise beaucoup la présentation.
Sur les ages de la retraite, c'est très simpliste comme présentation, dans le privée il me semble que l'age de la retraite n'est plus 60 ans, de toute façon il s'agit d'annuité,je crois que la retraite a 60 ans c'est plus un slogan qu'une réalité.
Sur la durée du travail: on voit apparaitre le modèle suédois, bizzarement il était absent des comparaisons sur les prélèvements obligatoires, c'est dommage j'aurai été curieux de savoir combiens payent les entreprises suédoises, ma paranoia chronique m'incite a penser qu'il n'a pas été cité parce qu'il ne servai pas la démonstration.
Je ne sait pas comment ont été calculé les chiffres avancés surla durée annuel du travail mais d'autre chiffres circulent qui me semble contradictoire: "Pour une durée légale du travail de 35 heures par semaine en France, la durée effective moyenne est de 39 heures pour les emplois à temps plein et 36,3 heures pour l'ensemble des emplois. Par comparaison, ces durées sont inférieures en Grande-Bretagne : 37,2 heures pour les emplois à temps complet et 31,7 heures pour l'ensemble des emplois. Elles sont aussi inférieures aux Etats-Unis (Usa) et dans plusieurs pays en Europe. "travail-chomage.site.voil...
La différence provient-elle de congés plus important en france?
Il y a un éléments du travail très important qui est passé sous silence par la présidente du MEDEF c'est la productivité. C'est regretable parce que:" La productivité du travail, c'est-à-dire la valeur produite pour chaque heure de travail (production ou valeur ajoutée) a augmenté en France de 17,22 % en sept ans, de 1997 à 2003, pour l'ensemble de l'activité nationale." Je trouve vraiment très bizzard pour un chef d'entreprise de ne pas parler de la productivité, il me semble que l'important pour l'entreprise n'est pas le prix qu'elle paye pour une heure de travail, mais pour une unité de production.
Les résultat francais sont plutot bon dans ce domaine: management.journaldunet.c...
c'est là qu'on retombe sur la comparaison biaisée des modèles parce que le Royaume-Uni présente une productivité inférieure de 15% à celle des travailleurs français. Or de multiples facteurs entrent en jeu pour expliquer cette différence "la plupart sont le signe d'un investissement public insuffisant dans les "externalités positives" : faiblesse du niveau de qualification moyen (avec notamment 31% de diplômés de l'enseignement supérieur contre 36% en france), des dépenses de santé (2160 $ par an contre 2736 $), obsolescence des réseaux de transport qui augmentent le coût des échanges (importation de matériaux et exportation de produits finis)...
Les prélèvements obligatoire sont là pour financer les investissements publics, ces investissements favorisent la productivité, on peut donc dire même si c'est simplifié que les prélèvements obligatoires influent positivements sur la productivité.
Sur la relation entre la protection de l'emploi et le chomage:
comme pour le reste la préssentation est faussée. J'avait lu il y a quelque mois un rapport de l'OCDE sur cette question (crise du cpe oblige) pour me faire une idée de la flexibilité.
L'OCDE a longtemps soutenue la thèse libérale selon laquelle la flexibilité crée des emplois jusqu'en 1998, pourtant depuis les conclusions sont plus nuancées. La conclusion du rapport 2004 est limpide: « il est impossible de mettre en lumière un impact positif sur le chômage des réformes du marché du travail dans le sens de la flexibilité et de la fluidité ». OCDE, Perspectives de l?emploi, 2004.
C'est un débat de science économique qui n'est pas tranché:"la science économique n'est pas du tout formelle sur ce point. Plus de protection, c'est moins de licenciements, mais une durée de chômage plus longue. La résultante en matière de taux de chômage est ambigue. Olivier Blanchard et Jean Tirole, dans leur rapport du CAE prenaient l'exemple du Portugal et des Etats Unis. Le premier a une protection de l'emploi élevée, les seconds faibles. Or, depuis une trentaine d'années, leurs taux de chômage sont comparables. Pour être exact, certains éléments montrent aussi qu'il pourrait exister un effet de persistance d'une hausse du chômage dans les pays à forte protection de l'emploi."
Il est très facile à partir des éléments présentés dans la vidéo de démontrer exactement l'inverse:
"un disfonctionnement spécifique du marché du travail qui est souvent mal compris..." c'est une nouvelle preuve de mauvaise fois, présenter la protection de l'emploi comme un disfonctionnement ne grandit pas son discours, il s'agit d'un modèle différent de la flexibilité mais pas d'un disfonctionnement.
"J'ai besoin de vous présenter un indicateur...LPE": la présentation est interrressante, on voit que le nombre de pays est conséquent puisque sont présenté 9 pays.
Les deux pays ou la législation est la plus souple sont donc les états unis et le royaume-uni avec avec 0.7 et 1. A l'opposé, les pays avec une protection de l'emplois élevé sont l'espagne avec 3.1, la france avec 2.9, la suède avec 2.7 et l'allemagne avec 2.5.
Jusque là tout vas bien.
"l'effet LPE est a double tranchant" c'est là que tous se casse la gueule.
D'abord c'est ridicule de vouloir démontrer la corrélation entre LPE et taux de chômage à partir de 4 exemples, la logique aurait été de reprendre les neufs pays du premier tableau.
Ensuite, meme si on choisi de prendre uniquement 4 pays, il faudrait prendre les deux pays les plus flexible (ce qui est fait) et les deux pays les moins flexible (ce qui n'est pas fait).elle pointe un indice de protection de l'emploi particulièrement élevé en France et en Espagne, elle retient ensuite, sur le graphique les taux de chômage français et allemand. Alors, pourquoi ? Parce que la France et l'Allemagne sont plus proches ?
le taux de chômage est de 10,6% en Espagne en 2004, ce qui ne contredit pas la démonstration. Mais, le taux de chômage espagnol a baissé de 15% à 8,2% entre 1998 et 2006. Or, pendant cette période, l'indice de protection de l'emploi utilisé par Laurence Parisot n'a pas bougé en Espagne.
Ajoutons a cela le cas du modèle suédois qui est passé sous silence bien que présent sur le prémier tableau: de bon résultat avec un faible taux de chomage et pourtant une protection de l'emploi élevé.
Quelques remarques sur les chiffres du chomage. Le problème qui se pose est celui de la fiabilité des données, parce qu'avant de se lancer dans une comparaison , quel que soit le sujet, il est necessaire de s'interroger sur le degré de fiabilité des données a analysées.
Pour le chomage, les données ne sont pas uniforme et les chiffres pas fabriquer de la même manière. J'ai tendance a penser que plus la protection sociale est élevée, plus les chiffres sont fiable parce que je pense que lorsque l'état soutient les chomeurs en les rémunérants il peut plus facilement les contabilisé, même si pour faire des économie il cherche necesairment a réduire leur nombre. A titre d'exemple je citerai le royaume-uni qui est loué pour sont taux de chomage faible, les anglais sont moins au chomage mais ils sont beaucoup plus malade: "La baisse du chômage des hommes s?expliquerait de son côté par un processus de déversement du chômage vers l?inactivité, non réversible pour une partie d?entre eux, notamment pour les non-qualifiés te les plus âgés. La traduction institutionnelle de ce phénomène réside dans l?ampleur du nombre de titulaires du régime d?invalidité (Incapacity benefit) qui atteint 2,7millions de personnes selon les sources officielles, un chiffre qui a progressé d?un million en dix ans. Leur nombre est désormais deux fois et demie plus élevé que celui des bénéficiaires de l?indemnisation chômage. Selon les statistiques officielles, 1 million des titulaires de l?Incapacity Benefit sont en fait des chômeurs de longue durée déguisés."
D'autre part, je m'étonne toujours que les analyseS qui présentent les chiffres du chomage ne prennent en compte que le quantitatif, et jamais le qualitatif; et ne confrontent jamais les deux. Je pense que la nature des emplois qui se crée est aussi importante que la quantité.
La définition d'un emplois n'est jamais donnée, pour moi c'est la base d'une étude sérieuse.
Je m'interroge et me pose la question suivante, lorsque pour créer des emplois ont change leur nature doit ont toujours appeler cela de la création d'emplois.
C'est un des dommage collatéraux de la flexibilité, les états-unis et le royaume-uni ont des taux de chomage faible mais en contrepartie ces pays ont un taux de pauvreté très élevé qui proviens en partie de la précarité des emplois crées.
Une analyse économique rigoureuse ne peut pas passer sous silence ces conséquences de la flexibilité.
Sur les salaires: c'est la meme présentation que pour les prélèvements obligatoire, Mme Parisot ne montrent notamment pas que si un salarié américain reçoit d'un employeur un salaire net plus élevé pour un salaire brut équivalent, ce salarié doit par ailleurs s'occuper quasiment seul de son assurance maladie et de sa retraite.
Je ne reviens pas sur le cout du travail pour l'entreprise qui est a mettre en relation avec la productivité du travail.
Pour conclure, je trouve la présentation mauvaise d'un point de vu scientifique parce que la base d'une expertise scientifique c'est d'analyser l'ensemble des aspects sans en passer certains sous silence et ensuite d'interpreter et de formuler des propositions. Ici, c'est le contraire, les conclusions ont déja été tiré et la présentation est construite pour justifier les thèses défendu par le MEDEF en passant sous silence tous ce qui pourrait contredire ce postulat de départ.
Il s'agit de plaire au patron qui sont venu pour la grande messe, je comprend tout a fait que le discours soit influencé parle contexte, le locuteUr s'adapte à l'auditoire, mais cela ne justifie pas tout.
Je préférait nettement Sellière, il défendait les mêmes idées mais il avait au moins l'honneteté de revendiquer sont parti pris, il n'habillait pas son discours d'une pseudo-analyse de science économique.
Je ne suis pas sur que cela serve les interets qu'elle défend parce qu'a vouloir se placer sur le terrain de l'analyse économique, Mme Parisot met aussi en évidence les lacunes des positions du MEDEF.
La présentation est mauvaise, grossièrement biaisée. Mais peut on faire une présentation objective et scientifiquement juste pour défendre les positions du MEDEF?
Après avoir vu cette vidéo je n'en suis pas convaincu.
Le but de la présentation était exactement l'inverse.
7 De bbax - 17/02/2007, 18:17
Désolé pourle double post. Oups!!
je lirai ta réponse avec plaisir.