J'ai regardé hier soir le documentaire portant sur la vie d'une cour d'assise pendant trois affaires. La réalité est terriblement fascinante.

L'avocat commis d'office de la défense de la première affaire m'a touché. Cette volonté de bien faire son travail malgré une inexpérience absolue, c'était sa première cour d'assise, était vraiment émouvante et oh combien éprouvante. Comme l'homme qu'il défendait et qui a pris 10 ans de prison, j'ai trouvé qu'il s'en était bien sorti.

L'avocate de la seconde affaire m'a impressionné! Femme d'expérience, d'une intelligence et d'une sensibilité remarquable. Elle a su magnifiquement défendre ce jeune homme tabassé, comme ses soeurs et sa mère, depuis son plus jeune âge par un père violent, et qu'il a fini par tuer dans un excès de colère. Il comparaissait pour cet acte, et, comme dans les films, l'avocate a permis qu'il poursuive la reconstruction de sa vie sans retourner en prison. Respect!

La troisième affaire m'a abasourdi. Il y a un moment où les mots ne servent à rien et où je me demande ce que l'on peut faire face à des actes aussi sauvages et sans aucun sens. Il n'y a pas de raison, aucune justification. Je n'en dirais pas plus mais j'ai été choqué par ce qu'a fait le meurtrier et qu'il reste en prison est raisonnable dans un état de droit.

Que peut on dire de plus, beaucoup de souffrances, trop de souffrances vraiment beaucoup trop de souffrances. Toute la détresse de ce que nous sommes se trouve dans les tribunaux. Et la justice d'avoir un regard le plus éclairé possible, le plus équitable, le plus juste possible. Tenter de transformer toute cette merde en quelque chose d'acceptable est une vraie gageure. Bravo à tous ces gens qui la font vivre et qui se battent pour la rendre la plus éthique possible.

C'était un documentaire scotchant et formidablement éclairant sur une réalité que nous aimerions bien ignorer.