Margot est en première année de médecine à l'université de Grenoble. Elle et ses 1300 collègues de première année travaillent dure pour passer en seconde année. Jusque la rien d'anormal... Oui sauf que c'est la première année de la réforme dans le cursus médecine et qu'il y a des redoublants de l'année dernière (dernière année de l'ancien système) qu'ils sont à peu près 430* et qu'ils ont un nombre de place exprès pour eux de 125. En 2019, sur Grenoble le nombre d'étudiant sélectionnés en second année était de 200 le fameux numérus clausus. Si 125 places pour 430 redoublants, je vous laisse faire la soustraction pour avoir le nombre de places restantes pour les 1300 nouveaux étudiants qui, de plus, n'ont plus la possibilité de redoubler (cerise sur le gâteau) et même si la loi prévoit d'augmenter de 30% le numérus clausus de chaque fac! Vous ajoutez à cela la Covid et vous avez un papa remonté contre ce nouveau système qui en rebattant les cartes, soit disant pour rééquilibrer le système, le déséquilibre davantage. Je ne parle pas du nouveau système de matières optionnelles, sensées leur donner des points en plus, et qui créé des différences entre les étudiants notamment en matière de quantité de travail à faire en plus.

Les premiers étudiants de cette réforme sont sacrifiés. Le système va minimiser tout cela, voir le nier mais il aura le nombre d'étudiants dont il a besoin pour satisfaire le numérus clausus. Il aura les gens les plus adaptés à engloutir toutes ses connaissances et à répondre le plus vite et le mieux possible à ses QCM! Est-ce juste cela la médecine? D'autant plus que la crise du Covid a montré des difficultés chroniques de recrutement de personnel.

J'invite tous ceux qui passent par ici et qui se sentent concernés par notre système de santé à signer la pétition pour le respect des moyens promis de la réforme.

  • : les données chiffrées se trouvent ici