Je rentre à la maison, discute avec ma mère qui était présente pour l’occasion et puis me rend directement au travail annoncer la nouvelle. L’après midi, je vais à la maternité pour contempler ma progéniture, fière et ne réalisant pas concrètement ce que cela allait représenter.

Après une bonne nuit de sommeil, seul dans mon lit, tranquille, au calme, je vais à la maternité pour apprendre « le métier ». Lorsque je rentre dans la chambre, Sandrine est réveillé mais fatigué car elle n’a pas beaucoup dormi pour sa première nuit. Et moi, je lui demande si elle va bien… Elle me regarde d’un sale oeil et m’explique que la nuit a été rude car ils ont réclamé toute la nuit. La journée fut une suite de découvertes plus intéressantes les unes que les autres. L’apprentissage de l’allaitement par Sandrine par exemple. Une sage femme, une recette ! Et il y en a beaucoup des sages femmes à la maternité de Sallanches. « Le bébé tête mal, vous devriez faire comme ci. Voilà c’est bien ». Cinq minute après, une autre se radine, écoute le nourrisson et s’écrie : « votre bébé ne prend rien là, ce n’est pas comme cela qu’il faut faire », et Sandrine de s’exclamer : « une de vos collègues m’a dit de faire comme cela » et là, la réponse qui tue : « vous n’avez pas bien compris ce que ma collègue vous a expliqué, c’est comme ça madame ». Et puis, les joies de changer les couches, de mettre les gouttes, de nettoyer le nombril, de les habiller, de les changer (et cela pour un père c’est encore plus difficile). Sans oublier, le moment tant attendu du bain. Un coup trop chaud, un coup trop froid. Les aides maternelles qui n’ont d’aides que le nom. Tout à l’explication. « Prenez le bébé comme ceci, la tête bien au dessus de l’eau. Regardez comment fait votre dame ». Non mais, elle croit que je vais le noyer le baigneur. Et puis ma dame, ça fait deux jours à peine qu’elle est toute à la joie du bain en plus des tétés la nuit et des pleurs. Enfin, je finis par comprendre les rudiments de la chose. De toute les façons, il faut être prêt rapidement avec des jumeaux. Pas le temps d’épiloguer.

Et puis, c’est le retour à la maison et on sent bien que là c’est sans filet ! Sandrine ravie de quitter l’hôpital pour pouvoir enfin dormir et moi ne sachant absolument pas ce qui allait se passer.