Ce soir je suis perdu dans mes pensées avec celui qui vient de nous quitter. Je me revois lui serrer la main qu'il avait chaude et tranquille. Je le revois parler de ces enfants avec amour et fierté. M'expliquer les différentes étapes par lesquelles je risquais de passer. Il m'avait dit un jour, à Chedde, en me demandant comment se portait mes enfants alors nourrissons, "Ah! les trois premières années, tu ne les vois pas passer!" les yeux flamboyants de tendresse. J'y repensais de temps en temps. Comme il avait raison! Je revois ces moments où l'on parlait de la vie. J'ai appris de lui. Il incitait à être juste et droit. Je l'aimais pour la chaleur qui émanait de lui quand il te regardait en plissant un peu les yeux après un bon mot. Je l'aimais pour ses bons mots. Il avait un sens aigu de la répartie et nous balançait des mots de vieux français remis au goût du jour. Il aimait les mots et nous les aimions avec lui. Je l'aimais car c'était un père de famille passionné, assurément un mari attentionné, en tout cas un ami.

Sa disparition est un coup de poignard. Il est parti trop vite. Pourquoi? Ce n'est pas juste!

Mes pensées, ce soir, vont à lui et sa famille.

Salut Roger