Je viens de tomber sur un billet de Catherine Dumonteil-Kremer et il m'a fait réagir car c'est exactement ce qui vient de se passer ce soir :-) . Margot a refusé de manger avec nous. C'est important pour nous de manger tous ensemble. Nous lui avons expliqué que si elle ne venait pas, elle ne mangerait pas. Elle a balayé cela d'un revers de puzzle ;-) ! Dont acte. Le repas se passe, puis un moment après, Margot commence à pleurer et expliquer qu'elle a faim! Je lui rappelle sa décision mais bien entendu elle ne veut pas l'entendre la coquine! Elle a faim désormais! Je la sens coincée et moi avec finalement :-) ! Nous en discutons avec ma douce et nous convenons de l'inutilité de la privée de repas complètement parce que l'expérience nous a montré que lorsque que l'on va au bout de la conséquence, cela n'a pas vraiment d'effet. Nous lui donnons un petit quelque chose et voyons Margot plus calme. Je lui rappelle combien c'est important pour moi qu'elle mange avec nous.

Même après les sarcasmes de ma belle mère qui ne voit que de la manipulation de la part de ma fille ;-) , je me dis que ma fille a besoin de mon soutien même si je me pose continuellement la question du comment le faire de la manière qui l'aide le plus. En tout état de cause, j'ai de moins en moins de certitudes sur la meilleure éducation. A chaque fois que j'agis ainsi, j'ai l'impression d'avancer dans l'inconnu. C'est excitant et difficile à la fois car j'ai l'impression de ne pas faire comme le modèle établi par la grande psychologie (après la lecture d'un hors série du magazine "psychologie" consacré au métier de parent, me voilà un père névrosé, pervers et pédophile couplé du meilleur papa que la terre n'ai jamais portée :-) ). Et puis, personne ne pourra me rassurer sur ce que deviendra Margot lorsqu'elle sera devenue adulte. Je sais simplement que je veux l'accompagner, avec humilité, du mieux que je peux.